Assermenter les vigiles : une solution contre les vols à l’étalage ?
Face aux vols en série, les membres de la Confédération des PME ont demandé à ce que leurs agents de sécurité privée puissent eux-mêmes arrêter et verbaliser ceux qui commettent des délits. Il faut donc qu’ils puissent être assermentés, pour dresser des PV aux voleurs dans les magasins et centres commerciaux.
Le Syndicat national des entreprises de sécurité appuie cette demande.
Un ras-le-bol général concernant les vols à l’étalage
Le vol à l’étalage est un délit très commun, et les commerçants ne savent plus comment lutter. En effet, trois-quarts des commerçants affirment avoir subis des vols dans leur magasin. C’est jusqu’à 5% de leur chiffre d’affaire qui s’envole ainsi dans la nature.
Assermenter les vigiles : une nouvelle solution
La CPME a ainsi adressé au gouvernement la proposition suivante : autoriser les agents de sécurité des magasins et des centres commerciaux à donner des PV. En donnant ce pouvoir aux vigiles, on réduirait ainsi l’intervalle entre le constat du vol et la sanction qui en résulte. On limiterait ainsi ce sentiment d’impunité qui énerve les commerçants et qui encourage les malfaiteurs.
Les vigiles pourraient sanctionner les voleurs directement au moment du délit. Ainsi, les vigiles, qui aident déjà les forces de l’ordre sur certaine missions, pourraient prendre un peu de leurs prérogatives. La tendance va vers une étendue des pouvoirs des agents, un décret de décembre 2017 leur permettant désormais de porter une arme.
Un changement de statut des vols dans le domaine juridique
Si l’on peut sanctionner les vols d’un PV, c’est que ces délits relèvent du civil et plus du pénal. Pour le président de la CPME, François Asselin, les recours en pénal ne débouchent que très rarement. Sanctionner immédiatement les voleurs semble plus efficace et dissuasif aux yeux des commerçants.
Les limites à cette proposition
Décriminaliser le vol, le faire passer du pénal au civil, a des conséquences. Un vigile ne parvenant pas à obtenir l’identité du malfaiteur ne pourra pas le retenir jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.