Des agents de sécurité à l’école ?
Une actualité dérangeante à l’école
Jeudi 18 octobre, un adolescent de 16 ans braquait sa professeure devant une classe entière pour qu’elle le note « présent ». L’agression s’est déroulée dans un lycée de Créteil, avec une arme à feu factice, mais cet épisode n’est pas isolé dans les écoles. La forte médiatisation de cette affaire a poussé d’autres enseignants à s’exprimer sur des expériences similaires, via le hashtag #PasDeVagues. Ainsi, le directeur d’un lycée du Havre a décidé de poursuivre en justice quatre adolescents de 15 ou 16 ans. Ces derniers avaient, comme à Créteil, menacé leurs professeurs avec de fausses armes. Des agents de sécurité à l’école pourraient peut-être éviter ce genre d’événements et de violences.
Le hashtag #PasDeVagues a levé le voile sur le traitement de ce genre d’affaires dans les écoles. Les directions pédagogiques étouffent souvent les affaires, et poussent les enseignants au silence. D’après la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), 442 incidents sont signalés chaque jour dans les établissements français. 40% relèvent de la violence verbale, 30% de la violence physique, et qui sait combien ne sont pas déclarés.
Des mesures du gouvernement pour l’école
L’importance des révélations sur les réseaux sociaux a poussé le gouvernement à prendre des mesures pour remédier à ce climat hostile dans les écoles. La solution de long terme réside véritablement dans l’éducation des jeunes. Mais il faut prendre des mesures provisoires pour rassurer le corps enseignant, les élèves et leurs parents, et assurer leur protection immédiate. Ainsi, les forces de l’ordre prendraient place dans les écoles, avec accord des chefs d’établissement. Les quartiers bénéficieront de mesures de protection personnalisées. Il faudrait donc des représentants des forces de l’ordre physiquement présents dans les écoles, les technologies n’étant pas suffisantes.
Faire appel à des agents de sécurité à l’école, une solution ?
Mais l’utilisation des forces de l’ordre publiques a un coût que le gouvernement ne pourra pas forcément supporter. Des policiers dans les écoles permettront d’apaiser les esprits, mais à long terme, l’Etat ne pourra pas les maintenir. Le secteur privé de la sécurité pourrait donc intervenir, comme il le fait déjà dans d’autres secteurs pour épauler la sécurité publique. En effet, ce secteur en plein essor convainc de plus en plus les Français. L’opinion publique pourrait donc l’accepter dans les lieux d’enseignement. Bien sûr, les besoins varieront selon les établissements et les périodes. Heureusement, il ne faudra pas un agent de sécurité partout et tout le temps. Des plateformes comme OProtect pourraient permettre aux écoles, lycées, universités, de disposer d’un ou des agents de sécurité quand ils le souhaitent, pour la durée de leur choix.