Le nombre de médecins agressés en augmentation
Plus de 1000 médecins ont été violentés en 2017 selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM). C’est un record. Quelles sont les conséquences de cette insécurité et quelles solutions sont proposées ?
Les médecins n’ont jamais été autant agressés qu’en 2017
1035 médecins ont été agressés verbalement ou physiquement en 2017. C’est la première fois que le cap des 1000 agressions est dépassé depuis la création du CNOM. En 2009, on comptait seulement 512 agressions. Ce nombre a donc doublé en moins de 10 ans. Longue queue dans la salle d’attente, tension, énervement, les violences se multiplient à l’encontre des praticiens. 61% des médecins agressés sont des généralistes, souvent en cabinet libéral. À l’image du docteur Pierre Goidin agressé puis harcelé par une bande de jeunes à qui il avait demandé de faire moins de bruit devant son cabinet. Il témoigne pour le Parisien. On note aussi que 51% des agressés sont des femmes, un chiffre en constante augmentation.
Dans 50% des cas, ce sont les patients eux-mêmes qui en viennent aux mains avec leur médecin. Mais dans 15% des cas, c’est l’une des personnes accompagnant les patients qui est l’agresseur !
Des conséquences pour les patients
Le Parisien relate l’expérience traumatisante vécue par un médecin à Dunkerque fin 2017. Un patient lui a asséné un coup de poing au visage en pleine consultation. Elle affirme ne plus vouloir s’installer seule dans un cabinet après cet évènement. Plus globalement, de telles conduites peuvent amener les médecins à exercer dans le stress, avec le risque que des erreurs soient commises. Ou pire les médecins peuvent être dissuadés de s’installer dans certaines zones ou arrêter les visites à domicile. Les autres patients présents aux moments des agressions peuvent aussi être choqués, c’est ce qu’explique dans le Parisien un médecin agressé.
Les médecins agressés en demande de solutions
C’est pourquoi, Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé insiste : « On se doit de protéger nos médecins ». Face aux conséquences sur les patients de la recrudescence d’agressions sur les médecins, il faut agir. Certains proposent de mettre en place l’application Reporty qui met en contact constamment médecins et policiers. D’autres espèrent un investissement de l’État dans des caméras de vidéo-surveillance. La présence d’agents de sécurité pourrait être une autre solution. Elle présente l’avantage de stopper toute initiative d’agressions à l’encontre d’un médecin. De plus, il est possible pour les médecins d’employer un agent seulement pour une durée déterminée (quelques heures ou quelques semaines, pour les périodes de rush).
Ainsi, les médecins font face à un problème sérieux de sécurité. Même si ces agressions ne concernent pas tous les médecins, il est primordial de résoudre ce problème rapidement. En effet, le rôle des médecins est important pour la santé des patients.