Les drones, nouveaux acteurs de la sécurité privée
Le marché des drones a beau être florissant, il ne décolle pas véritablement pour le grand public. Les fabricants de drone se penchent ainsi sur le secteur de la surveillance, en plein essor. En effet, si l’armée utilise les drones depuis de nombreuses années, la sécurité civile commence peu à peu à s’y mettre. Certains équipements sont très impressionnants, pouvant par exemple déchiffrer une plaque d’immatriculation à 800m de distance. Les prix étant en baisse, cette technologie devient à la portée des acteurs privés de la sécurité.
Pourquoi utiliser des drones ?
Les drones se présentent comme un complément à l’activité des agents de sécurité. Ils peuvent en effet effectuer des missions que ces derniers ne peuvent faire. Ils possèdent bien évidemment un champ de vision que les agents n’ont pas, ils peuvent atteindre des zones non accessibles pour un piéton. Les drones peuvent donc être utilisés lors de missions bien particulières comme celles de surveillance de grandes infrastructures, de sites industriels de grande envergure. Les drones peuvent également cibler un endroit en particulier, comme par exemple les entrées de festival. Un drone peut détecter une arme dans la main d’un individu.
Une utilisation réglementée
Mais les réglementations en vigueur sont changeantes. La sécurité voit les lois changer, comme en témoigne la législation sur le port des armes. Pour s’adapter à la loi européenne, la direction de la sécurité de l’aviation civile demande maintenant une attestation aux utilisateurs de drones. Pour l’utilisation loisir, la loi du 24 octobre 2016 impose aux télépilotes de drones de plus de 800g de suivre une formation sur internet. Le site ouvre en septembre 2018.
Les utilisateurs professionnels doivent également fournir un certificat officiel, et disposer d’une déclaration de niveau de compétence (DNC). Pour cela, il leur faut suivre une formation à la DGAC, puis passer un examen théorique. Cet examen traite de la législation en vigueur autour des drones, ainsi que des informations techniques concernant l’engin en lui-même. Cette première partie peut se faire en auto-formation. La 2epartie doit être encadrée : il s’agit de la pratique. Les agents apprennent à préparer l’appareil, préparer leur mission de vol, gérer des situations normales mais aussi les éventuels problèmes qui peuvent survenir.
Certains pilotes possèdent déjà des compétences dans ce domaine. Ayant déjà la partie théorique du brevet d’ULM, il est possible de ne confirmer que la partie pratique de l’examen. Ils obtiennent ainsi une « reconnaissance de capacité ». Cette étape doit se faire avant le 1erjuillet 2019.
Cette nouvelle réglementation vise à réguler les 400 000 drones professionnels attendus d’ici 2050 en Europe.
Les agents de sécurité ont tout intérêt à travailler en coordination avec les drones. Maitriser leur pilotage donne une valeur ajoutée à l’agent. Cet outil les aide à mener à bien leurs missions de manière plus efficace, en complétant leur activité, et il permet aussi de sécuriser les agents eux-mêmes.