La sécurité des boucheries en cause face aux attaques de militants vegans
Les attaques contre les boucheries se multiplient depuis quelques mois. Face à ce phénomène, les bouchers se sentent souvent démunis et craignent pour leur sécurité.
Des attaques à répétition contre les boucheries
Le 15 mai 2018, l’attaque d’une boucherie à Lille par des militants vegan a frappé les esprits. Dans la nuit, autour de 2h du matin, les militants ont vandalisé la boucherie « L’Esquermoise », brisant la vitrine à plusieurs endroits et taguant « Stop au spécisme » sur la devanture. Mais cette attaque n’est pas un acte isolé. 7 boucheries ont en effet vu leurs devantures taguées de l’inscription « stop au spécisme » en lettre écrites de faux sang dans les Hauts-de-France. Une boucherie a subi le même sort que la boucherie lilloise à Jouy-en-Josas début juillet. Le 4 septembre, des militants vegan ont vandalisé une boucherie à Épinay-sur-Orge. Ces attaques s’étendent aussi aux fromageries et aux poissonneries. Tous ces actes mettent en exergue l’apparition d’une nouvelle violence de la part de certains militants vegans à l’encontre des boucheries. Certains bouchers se sentent aujourd’hui stigmatisés et craignent pour leur sécurité.
Les bouchers craignent pour leur sécurité et font appel à l’État
Les bouchers-charcutiers se sentent victimes et sans-défense face à de tels actes. Craignant un débordement et surtout craignant pour leur sécurité, les bouchers en appellent maintenant à l’État par le biais de leur syndicat. La Confédération Française de la Boucherie-Charcuterie et Traiteurs (CFBCT) a écrit une lettre au ministère de l’intérieur le 21 juin 2018 pour réclamer des mesures nécessaires à leurs yeux. Leur premier souhait est la fin de l’impunité pour les vandales. Ils veulent aussi obtenir une surveillance policière devant certaines boucheries.
Faire appel aux entreprises de sécurité privée serait une solution ?
Cette surveillance paraît complexe à mettre en place tant les forces de l’ordre sont surmenées ces derniers temps. On pourrait plutôt faire appel à des agents de sécurité privée. L’État pourrait en effet engager des agents de sécurité pour surveiller certaines boutiques. La coopération public-privé en matière de sécurité est en plein développement en France, comme en témoigne le rapport Fauvergue-Thourot. C’est une opportunité à saisir pour les bouchers-charcutiers.
Ainsi, les bouchers-charcutiers pris pour cible par certains militants vegans, voient leur sécurité menacée. Ils souhaitent maintenant une réaction de l’État pour assurer leur sécurité. Policier ou agents de sécurité pour protéger certaines boucheries menacées, l’avenir nous dira quelle décision a pris l’État.